Tous les matins pendant ses vacances, le petit enfant descend de la colline de Marcillac à pied avec son père pour aller acheter son pain de campagne dans le village de Pont-les-Bains en Aveyron. Au retour, sur le chemin le ramenant à sa vieille maison, la tête et les vêtements emplis de la bonne odeur du fournil, il ne peut résister à croquer à pleines dents dans cette croûte si fine aux effluves de levain. La mie douce et onctueuse vient compléter cette danse des sens. Cette impression de légèreté, le goût légèrement acidulé du pain, ce souvenir gustatif ne le quittera plus jamais, ces épisodes seront fondateurs de sa passion irraisonnée pour le pain. Un jour, il sera boulanger.

Je ne le savais pas encore.

 

« Veinard d’avoir pu retrouver seul le secret de fabrication du pain de campagne au levain que tu avais découvert il y a 30 ans chez un petit boulanger de campagne et dont tu avais conservé pieusement le goût et le souvenir gourmand. Tu peux déguster maintenant ce pain qui est ton oeuvre et je comprends que tu sois ému et heureux au souvenir des tartines mangées malgré l’interdit quand le pain était encore chaud….« .

24 avril 2013

PAPA